🚨 DPE : suspension automatique des diagnostiqueurs trop « productifs » à compter du 1er octobre 2025

Publié le 8 août 2025 à 00:25

Nouvelle mesure forte du gouvernement pour restaurer la confiance dans le DPE : à partir du 1er octobre 2025, tout diagnostiqueur réalisant plus de 1000 diagnostics par an (sur 12 mois glissants) sera automatiquement suspendu, sauf justification valable.
Un arrêté en ce sens a été publié au Journal officiel du 2 août.

Pourquoi cette mesure ?

Le DPE est devenu l’un des documents les plus sensibles du secteur immobilier. Il conditionne :

  • la mise en location ou en vente d’un logement,

  • l’accès aux aides à la rénovation énergétique,

  • et, indirectement, la valeur verte d’un bien.

Mais sa crédibilité est fragilisée par de nombreuses dérives :
🔸 diagnostics réalisés sans visite réelle,
🔸 résultats incohérents,
🔸 prestations expédiées en quelques minutes.

Certains diagnostiqueurs réalisent plusieurs milliers de DPE par an, à un rythme industriel. D’où cette réponse du ministère du Logement : au-delà de 1000 DPE/an, suspension, sauf explication recevable.

Un arsenal réglementaire renforcé

Ce nouvel arrêté s’inscrit dans un plan d’ensemble entamé en juin 2025. Parmi les mesures déjà en vigueur ou en préparation :

  • 🔍 Contrôles renforcés sur le terrain ;

  • 📲 QR code obligatoire à présenter lors de chaque visite ;

  • 🧠 Outil de détection automatique des comportements suspects via la base de données de l’ADEME ;

  • 🧾 Examens de certification plus rigoureux ;

  • Liste noire des diagnostiqueurs sanctionnés, pour 18 à 24 mois selon les cas.

Quelles conséquences pour les pros de l’immobilier ?

Cette mesure vise d’abord les diagnostiqueurs, mais les professionnels du secteur sont directement concernés.

👉 Risque juridique en cas de DPE douteux

Un DPE réalisé par un professionnel suspendu, mal certifié ou suspecté de fraude peut :

  • être contesté par l’acquéreur ou le locataire,

  • entacher la validité de la vente ou de la location,

  • engager la responsabilité de l’agent immobilier, du syndic ou de l’administrateur de biens, notamment au titre de l’obligation d'information.

👉 Vigilance accrue sur le choix du prestataire

Avant de recommander un diagnostiqueur, assurez-vous :

  • qu’il n’est pas sur la liste noire,

  • qu’il présente son QR code lors de la visite,

  • qu’il justifie du temps passé sur place.

En clair : oubliez les prestations ultra-low-cost en 15 minutes chrono. C’est la fiabilité du DPE qui est désormais surveillée.

À retenir

🔹 À compter du 1er octobre 2025, un seuil maximal d’activité est instauré pour les diagnostiqueurs : 1000 DPE/an.

🔹 En cas de dépassement injustifié → suspension automatique.

🔹 Objectif : assainir le marché, garantir des diagnostics fiables et opposables.

🔹 Pour les pros, c’est aussi une question de sécurité juridique.

 

💡 Conseil pratique : mettez à jour vos process internes et fiches prestataires pour intégrer ce nouveau critère de conformité. Le bon diagnostiqueur est désormais un enjeu stratégique.

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